Les travaux de l’équipe de l’Unité de recherche ont joué un rôle déterminant dans la recherche translationnelle sur l’arthrose, en adaptant des concepts de la « molécule à l’homme ». Au fil des ans, leurs recherches fondamentales originales ont conduit à des avancées majeures dans la compréhension de la pathologie de l’arthrose et à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques dont certaines ont été testées chez l’humain lors d’essais cliniques. Y est aussi utilisée la pharmacométrie qui permet d’analyser de manière approfondie les données (biomarqueurs, imagerie biomédicale, ainsi que les effets pharmacologiques, fonctionnels, structuraux et indésirables) physiologiques et pathologiques, l’évolution de ces derniers dans le temps ainsi que la variabilité entre les individus. De plus, des technologies d’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont été développées, permettant de manière non invasive une meilleure évaluation des articulations, notamment ceux du genou et de la hanche permettant de mieux préciser les changements arthritiques. Ces innovations ont ouvert la voie à la réalisation d’études épidémiologiques, des essais cliniques et à l’évaluation de médicaments pouvant ralentir la maladie. Récemment, l’équipe a intégré à leurs recherches des outils d’intelligence artificielle permettant de prédire, à un stade précoce, les patients qui verront leur arthrose progresser rapidement, ainsi que le niveau de risque ainsi que le temps des patients pour le besoin d’une chirurgie de remplacement du genou. En parallèle, des chercheurs ont développé une plateforme technologique de neurobiologie de la douleur dans l’arthrose en quantifiant, chez l’animal, les changements nociceptifs et identifiant les facteurs neurogénomiques, neuroprotéomiques et neurocognitifs associés à cette condition.